Pendant ce temps au cinéma !

Session 2: Essex unarmed

Sommers avait grassement payé son chauffeur GB£ 5.00 pour qu’il suive sans poser de questions celui de ses comparses. Tandis que son taxi s’éloigne de Londres et roule bientôt en pleine campagne sur une route déserte, n’ayant pour seuls points de repère dans la nuit que les lumières des phares le précédant, comme deux vagues lueurs de vie dans des limbes fantomatiques, le Texan cogitait.

Mille plans se bousculaient dans sa tête tandis qu’ils fonçaient droit dans la gueule du loup, quasiment sans arme et en sous-effectif ! Ne devraient-ils pas simplement repérer où les suspects se rendaient et revenir plus tard en plein jour, et en profiter entre-temps pour enquêter discrètement sur Gavigan ? De plus, à tête reposée, avoir ouvert un coffre à New-York ne pouvant s’ouvrir qu’avec leurs trois clefs ne lui semblait plus une aussi bonne idée … si l’un d’eux mourait, comment feraient-ils pour y avoir accès ? … Ils devraient mettre sans tarder ces clefs en lieu sûr. En tout cas, il scrutait la route, prêt à intervenir si ses compagnons tombaient dans une embuscade.

 

De leur côté, Marvin et Arthus pestaient contre leur coéquipier faisant une fois de plus bande à part. Mais c’était surtout les moments d’absence d’Arthus, s’arrêtant brusquement de parler, le regard vide, qui inquiétaient O’Donnell. Une conséquence du sortilège de ce perfide épicier ? Histoire de ne pas se faire repérer, ils demandent à leur chauffeur d’éteindre ses phares, aussitôt imité par Sommers derrière eux.

 

Vers une heure du matin, le camion qu’ils suivent finit par s’arrêter et ils aperçoivent deux torches s’allumer sur le bas-côté. Le véhicule redémarre immédiatement, et Marvin et Arthus font stopper le leur à une centaine de mètres. Déposant ces touristes excentriques sur le bord de la route, leur taxi fait demi-tour et repart en sens inverse sans demander son reste. Sommers descend lui aussi, laissant GB£ 5.00 supplémentaires à son chauffeur pour qu’il l’attende. Dans la nuit froide et humide, les deux autres aperçoivent sa silhouette se faufiler furtivement au milieu des bosquets, et devant eux, cinq silhouettes vaguement éclairées par les torches s’éloigner de la route.

 

Voyant Steeve disparaître dans les buissons, Marvin et Arthus décident de s’approcher et arrivent à un vieux mur d’environ 2,5 mètres de haut, entourant une grande propriété où venaient de pénétrer les nouveaux arrivants. Une demi-douzaine d’hommes armés montait la garde près de la grille d’entrée. Le Frenchy aide le privé à enjamber maladroitement le muret, surplombant une quinzaine de mètres de terre bordée par une étendue d’eau. Au loin, quelques lumières brillant dans l’obscurité laissaient deviner la présence d’un bâtiment. Celui-ci était situé sur une presqu’île, reliée à la terre par un pont de pierre rotatif, et tandis qu’ils cherchent un moyen discret de traverser, les deux acolytes distinguent des dizaines de points lumineux, probablement des torches, s’en éloigner.

 

 

 

Pendant que Sommers, ayant escaladé lui aussi le mur de l’autre côté de la propriété, décide de traverser l’eau, accroché à une vieille souche, Marvin découvre miraculeusement une barque tirée sur la berge. Probablement celle d’un garde, car des rames et un tromblon avec deux cartouches traînaient au fond de l’embarcation rudimentaire. Profitant de ce coup de pouce du destin, Marvin récupère l’arme, puis Arthus rame silencieusement jusqu’à l’autre rive. Profitant de la nuit, ils s’approchent d’une grosse et vieille bâtisse anglaise, devant laquelle de nombreux véhicules étaient garés.

Ayant accosté du côté opposé, Sommers repère une longue procession de torches se diriger vers une clairière, et dans le brouhaha de voix en train de murmurer, il entend quelques hurlement apeurés : « Non, pitié ! Pas ça ! Lâchez-moi ! » Rampant parmi les fourrés, le Texan décide d’aller jeter un œil.

De leur côté, O’Donnell et de Kerouac comprennent, vu le nombre de voitures et de camions stationnés, qu’ils sont tombés en pleine cérémonie. Il devait y avoir une centaine de personnes réunies ici !!! Les deux compères gagnent le bâtiment qui semble pour le moment déserté. Par les fenêtres, ils entrevoient un intérieur délabré, mais un grand salon et une vaste salle-à-manger ayant récemment servi. En faisant le tour en silence, ils trouvent une petite porte de service à l’arrière du bâtiment.

Des gens vivaient vraisemblablement là, mais sans entretenir vraiment la maison. Les murs étaient faits de vieilles pierres froides et humides et à la décoration très british, vieillotte et un peu lugubre. Les deux complices parcourent le rez-de-chaussée désert et traversent un large vestibule, avec des escaliers menant à une cave et à l’étage, ainsi qu’un vaste réfectoire et un salon meublé de grands canapés et doté d’un âtre gigantesque. Arthus fait le tour et repère facilement dans la cheminée deux mécanismes, un dans chaque pilier encadrant le foyer.

En les actionnant, le Frenchy dévoile deux cagibis très petits cachés derrière, avec des marches en bois qui descendent. Après un nouveau moment d’absence, il retrouve ses esprits et jette un œil : l’un des escaliers menait à une pièce sans issue, l’autre à des constructions souterraines.

 

Veillant à bien refermer l’ouverture derrière eux grâce à un mécanisme contraire, Arthus et O’Donnell empruntent les escaliers. Une fois en bas, ils découvrent à la lumière vacillante de leur lampe des rangées de cellules vides. Des traces de mouvements récents sur le sol et les portes ouvertes avec les clés encore enfoncées dans les serrures témoignaient pourtant de leur occupation récente. Et une grande porte métallique, ouverte elle aussi, se dressait au bout.

En passant le seuil, leurs regards sont immédiatement happés par la sinistre silhouette dressée au centre : un chevalet de torture, récemment utilisé s’ils en croyaient les traces de sang qui n’avaient pas encore coagulé. La pièce ressemblait à un laboratoire d’alchimie. Des alambics, des fioles en verre et des cornues, certaines remplies de liquides peu ragoûtants, recouvraient les tables. D’innombrables breloques étaient entassées un peu partout : Des ânkhs [ hiéroglyphe égyptien représentant le mot nh qui signifie "vie" ] renversés (signifiant mort ?), des anneaux en forme de flammes, des colliers, des costumes de cérémonie pliés pour deux ou trois cents personnes et même une paire de sceptres égyptiens.

 

Un grand buste égyptien, datant de l’antiquité et représentant un pharaon, trônait au fond de la salle, tandis que des piles de livres consacrés à l’Egypte s’entassaient contre une cloison. En les parcourant des yeux, ils ne reconnaissent que certains ouvrages de Champollion.

Jean-François Champollion dit Champollion le Jeune (né le 23 décembre 1760 à Figeac, dans le Lot et mort le 4 mars 1832 à Paris), était un égyptologue français. Déchiffreur des hiéroglyphes, il était considéré comme le père de l’égyptologie. Il disait de lui-même : « Je suis tout à l’Égypte, elle est tout pour moi. ».

 

Ses principaux écrits étaient :

 

  • L’Égypte sous les Pharaons, 1814
  • Lettre à M. Dacier relative à l’alphabet des hiéroglyphes phonétiques, 1822
  • Panthéon égyptien, collection des personnages mythologiques de l’ancienne Égypte, d’après les monuments, 1823
  • Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824
  • Lettres à M. le Duc de Blacas d’Aulps, 1826
  • Notice descriptive des monuments égyptiens du musée Charles X, 1827
  • Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens ou Recherches sur les éléments premiers de cette écriture sacrée, sur leurs diverses combinaisons, et sur les rapports de ce système avec les autres méthodes graphiques égyptiennes, 1828
  • Lettres écrites d’Égypte et de Nubie, 1828
  • Grammaire égyptienne, 1836
  • Dictionnaire égyptien en écriture hiéroglyphique, 1841

Ils trouvent aussi un grand bureau, avec posée dessus une lettre manuscrite inachevée (écrite par Gavigan ?) informant un certain Aubrey (Sir Aubrey Penhew ?) de l’assassinat de Jackson Elias et de la nécessité de s’occuper de Jack Brady. Indice utile sur ce qu’il était advenu de Roger Carlyle et des membres de son expédition, se dit Arthus.

 

Juste à côté se trouvait un épais registre. En le feuilletant, Arthus et O’Donnell ne peuvent retenir un petit sourire. Y étaient inscrits les détails quotidiens de chaque expédition d’objets antiques (bas-reliefs, statues, bijoux, sculptures, livres, …) effectuée par cette Secte : la date, le descriptif de l’envoi, l’expéditeur, le destinataire, tout y était. C’était une organisation tentaculaire ayant des ramifications sur tous les continents : en Europe, en Amérique, en Afrique, en Australie et même en Asie. Le Culte de la Langue Sanglante à New-York, le Culte du Pharaon Noir ici, …

En plus du nom de l’expéditeur kenyan trouvé chez Emerson Imports à NY, trois autres noms revenaient régulièrement :

 

  • Ahja Singh Exp. - Zone portuaire de Mombasa - Bassin Kilindini - Kenya.
  • Omar Shakti - Gezira Mohammed - Egypte.
  • Ho Fong Import - 15 Kaoyang Road - Shanghai - Chine.
  • Cie Maritime Randolph - Zone portuaire - Darwin - Australie.

 

Mais de nombreux autres destinataires et expéditeurs figuraient également dans ces notes :

 

  • Mr. Steve Fuhrmann - 3461 Copperhead Road - Windsor - CT - USA.
  • Lord Winterstan Jr. - 183 Jewell Street - Minneapolis - MN 55402 - USA.
  • Mr Ebenezer Jones - 167 State Street - Maryland Heights - MO 63043 - USA.
  • Pr. Verner - 124 Jail Drive - Los Angeles - LA - USA.
  • Pr. Noberto Cortes - Rua Rivardia Correia 57 - Gamboa - Rio de Janeiro - Brésil.
  • M. Jacques Bolloch - 9 et 12 avenue de la Liberté - Grenoble - France.
  • Umberto Fapardelle - Via Torricelli 35 - 38040 Martignano - TN - Italie.
  • Marcello Verducci - 15 Victory Street - Gzira - Malte.
  • Manfred von Gratzenfeld - Hollander Strasse 79 - 35274 Kirchain - Allemagne.
  • Sir Sheldon Warden - 37 ul. Kielbikowa - 85-435 Bydgoszcz - Pologne.
  • Boris Maximilianovich - Topolevaya 10 - Odessa - Ukraine.
  • Duc de Saint-Amand - Temple Street - Le Caire - Egypte.
  • Ms. Crystal Chaurasia - 46 Prafulla Sarkar Street - Calcutta - Inde.
  • Yurisa Sugahara - 55 et 76 Toranomon - Minatoku - Tokyo - Japon.
  • A. de Marigny - 69 Anne St. - Belyuen - Territoire du Nord - Australie.

« On fait quoi ? » demande Marvin. Le Frenchy reste hésitant, comme perdu. « Heu … On prend juste quelques pages du répertoire pour être discrets ? Et après on brûle tout ? Hum … Ou alors on touche à rien ? » Devant les tergiversations de son coéquipier, le privé empoche trois bouquins au hasard, trois toges et trois colliers égyptiens, ainsi que des breloques dans l’atelier. Arthus quant à lui arrache les dernières pages du registre et empoche la lettre, avant de récupérer trois livres lui aussi.

 

Le duo décide alors de s’embusquer sous les marches, en bas des escaliers, pour régler définitivement son compte à Gavigan.

 

« Venir jusqu’ici pour rien prendre, c’est con. Si on r’part et qu’ils remarquent quelque chose, c’est cuit. C’est ce soir ou jamais ! Après, y s’ra sur ses gardes ! » argumente O’Donnell. Arthus décide de le suivre. Pour une fois, ce fougueux d’Irlandais n’avait pas tort, autant s’occuper maintenant du chef de ces fanatiques. Pendant que Marvin prépare leur cachette sous l’escalier, Arthus remonte discrètement avec des ustensiles pour siphonner un peu d’essence dans les voitures. Mais soudain, des éclairs zèbrent le ciel et il rejoint précipitamment son compagnon dans les souterrains.

De son côté, après avoir traversé l’étendue d’eau en nageant agrippé à une souche, Steeve avait suivi la procession de torches qu’il avait aperçue, se glissant furtivement parmi les buissons.

Ayant rejoint l’orée des bosquets, il aperçoit en contrebas une vaste clairière avec, au centre, un grand obélisque noir recouvert de symboles égyptiens gravés. Plusieurs dizaines d’individus y sont rassemblés, affublés de robes égyptiennes et de capuchons noirs, et portant des colifichets en forme d’ânkh renversé : Entre 70 et 80 selon lui. Enchaînées à la base de l’obélisque, une dizaine d’autres personnes hurlaient de douleur et de terreur. Autour d’eux, la foule en train de psalmodier lugubrement s’écarte soudain pour laisser passer un grand type en robe noire, portant 2 sceptres identiques à ceux trouvés chez Tewfik al-Sayed.

 

Les murmures s’arrêtent brusquement, tandis que la voix de celui qui semble être le chef résonne parmi l’assemblée, commençant à scander. Fendant les rangs, une dizaine de sectateurs armés de gourdins hérissés de clous s’approchent alors. Il y en avait autant que de suppliciés. Les coups commencent à pleuvoir sur les victimes, 9 exactement. Le sang gicle, la foule scande encore et encore, le prêtre hurle, implorant et invoquant d’une voix démente, les coups se font beaucoup plus violents … et les 9 suppliciés, transformés en lambeaux de chair, se prennent un ultime coup en plein cœur. Le silence se fait.

Sommers se garde bien du moindre mouvement, quand deux ou trois éclairs bondissent à cet instant vers le ciel, jaillissant de l’obélisque. Un cri strident retentit, comme un hurlement de poulet qu’on égorge, et Sommers distingue alors les bruits de hennissements et de bruissements d’ailes qui se rapprochent.

Sommers voit descendre autour de l’obélisque, en cercles concentriques de plus en plus serrés, trois grandes créatures hideuses aux corps couverts d’écailles glissantes.

Elles étaient de la taille d’un petit éléphant ou d’un camion, d’une couleur rose brune dégueulasse ; leur envergure était immense et leur apparence répugnante. Une gueule de cheval mort putréfié, des ailes membraneuses de chauve-souris, une longue queue de crustacé, des yeux globuleux, et des griffes et des crocs acérés. Des caricatures de DRAGONS de légende! Elles se posent dans la clairière, provoquant des mouvements dans la foule. Les sectateurs se mettent alors à se battre entre eux, jusqu’à ce que trois d’entre eux parviennent à se hisser sur le dos des monstres qui s’envolent immédiatement avant de disparaître vers les nuages.

 

A peine ont-elle décollé que les sectateurs avides se précipitent aussitôt sur les cadavres, commençant à les dévorer, plongeant leurs mains dégoulinantes de sang dans leurs entrailles encore chaudes pour s’en empiffrer ! Quand l’immonde festin se termine enfin, le grand-prêtre s’approche des squelettes et, tendant les mains devant lui, il transforme en poussière les ossements et les restes humains. Silencieuse, la procession prend alors le chemin du retour vers la maison. Allongé dans les fourrés, et espérant que ses compagnons dont il était sans nouvelle ne se fassent pas surprendre, Steeve n’en mène pas large. Il venait d’assister, spectateur incrédule et impuissant, à ces évènements cauchemardesques, d’une sauvagerie des plus primaires, et sa raison en vacillait encore …

Dissimulés sous l’escalier de la cave, Arthus et Marvin entendent des bruits de pas et de voix, puis celui du mécanisme déclenchant l’ouverture de la cheminée. Les deux compères sortent leurs armes, silencieusement, essayant de se cacher du mieux possible dans l’ombre, immobiles. Des dizaines de fanatiques descendent et se déshabillent, retirant leurs colifichets et leurs robes. En tout, c’est plus de 70 personnes qui descendent, remontent et se croisent, bavardant entre elles visiblement repues. Petit à petit, les gens repartent, et ils entendent des bruits de voiture au dehors ...

 

De son côté, Sommers voit des silhouettes s’afférer autour du pont. Des pierres raclent entre elles, et ce dernier pivote, permettant aux invités de quitter la propriété. Après avoir assisté au va-et-vient des véhicules, le Texan s’approche en catimini de la porte de service à l’arrière du bâtiment, sautant d’un buisson à un autre. Il ne restait que trois voitures garées devant la façade.

 

En bas, après de très longues minutes, Marvin et Arthus n’entendent plus que trois hommes parler entre eux. Des voix d’Occidentaux. Ils identifient l’une d’elles. Celle du type à lunettes de la Pyramide Bleue. Il était en train de parler de Tewfik al-Sayed : « Où est donc passé ce crétin ?  Réfléchissez Gavigan, c’est peut-être une chance à saisir ? » Une autre voix, Gavigan certainement, lui répond : « Je ne sais pas … Je suis sûr que ce sournois d’épicier fomente quelque chose, mais quoi ? Un de ces jours, j’aurais sa peau ! Espérons que son absence de ce soir soit prometteuse. » Une troisième, plus snob et plus âgée, intervient alors : « Très juste, vous avez raison patron ! De toute façon, il nous faut retourner à Londres. Le Caire va certainement nous donner des ordres, il a vraiment fait une belle erreur … ». Visiblement, l’entente était loin d’être cordiale entre le directeur de la Fondation Penhew et feu Tewfik. Et l’Egypte ressemble bien à leur prochaine destination. Mais alors que les voix se rapprochent de l’escalier, O’Donnell et Arthus passent à l’action, surgissant de leur cache et canardant les trois hommes sans sommation. « Salut salopards, vous allez crever ! » lance Marvin froidement.

 

Gavigan était un homme d’une soixantaine d’années, grand et massif, plutôt imposant. Un homme plus vieux se tenait à sa gauche, un type plus guindé et plus jeune à sa droite. Ce dernier dégaine son arme quand, le tromblon entre les mains, Marvin tire dans le tas. A ses côtés, Arthus ajuste ses tirs de revolver. Gavigan est dispersé sous les balles et la chevrotine, et son acolyte armé se prend une balle en pleine poitrine, s’effondrant sur le côté avant d’être achevé d’un coup de fusil. Le plus vieux, surpris, esquisse quelques pas en arrière mais, craignant de se prendre un sortilège, Arthus lui tire dessus. En même temps que Marvin qui lui explose la jambe, avant de s’acharner sur lui à coups de poing américain. Trois cadavres pas beaux à voir gisent sur le sol, et ils avaient vu juste : Les derniers à quitter les lieux devaient logiquement être les responsables du culte ici.

 

Dehors, les gardes se précipitent en entendant les coups de feu. Mais Sommers, couvrant ses coéquipiers, gagne discrètement le derrière d’une voiture et lance sa grenade à l’extrémité du pont … au moment pile où ils arrivent, les vaporisant sur place.

 

Une fois réuni, le trio décide d’explorer rapidement les lieux. Rien de notable au RdC et une longue rangée de chambres spartiates, certaines récemment occupées, au 1er étage. Dans la cave, Marvin ramasse les armes ennemies avant d’aider Arthus à arroser d’essence les livres, les costumes et les meubles. Les ayant rejoints, Sommers récupère quatre bouquins, ainsi que deux paires de sceptres égyptiens en métal noir : ceux de Gavigan et ceux déjà sur place. Mais c’est à regret qu’il se résout à devoir laisser le buste de 200 kgs. Arthus fouille le corps de Gavigan et trouve son trousseau de clefs ; il jette alors une lampe à huile dans la pièce, embrasant instantanément l’endroit, et ils quittent la bâtisse au pas de course.

Dehors, ils décident de profiter de la voiture de Gavigan pour retourner à Londres, le taxi de Sommers ayant déguerpi depuis belle lurette malgré son pourboire, et tandis qu’ils s’éloignent sur la route dans l’obscurité de la nuit, Arthus au volant, des flammes de plus en plus hautes embrasent le ciel nocturne derrière eux.

 

Pour fêter l’évènement, Marvin tend une cigarette à Steeve … qui se la glisse sur l’oreille pour plus tard.